Certification b corp: définition et importance
Tout commence par une idée.
Lorsqu’on apprend qu’une entreprise est une B Corp, on l’associe, souvent inconsciemment, à quelque chose de «bien», mais on ignore souvent ce que ça l’implique vraiment. La certification B Corporation est un moyen de mesurer l’impact social et environnemental qu’une compagnie a sur le monde. Le regroupement qui certifie les B Corps, connu sous le nom de B Lab, travaille continuellement pour améliorer les standards de certification afin d’assurer qu’ils s’alignent avec les préoccupations actuelles. Leur approche à la certification est holistique, ce qui signifie qu’il ne se concentre pas uniquement sur un seul problème social ou environnemental, mais aborde plutôt une pluralité de problématiques.
Le processus de certification est une procédure exhaustive qui varie en fonction, en autres, du chiffre d’affaire et de la taille d’une compagnie. Il peut prendre entre 6 et 8 mois pour les petites et moyennes entreprises et plus encore pour les grandes multinationales. Les compagnies certifiées doivent compléter le processus de vérification tous les trois ans afin de conserver leur certification.
Exigences de Base vs Exigences de Performance
Pour obtenir la certification B Corp, les entreprises doivent atteindre un large éventail d’exigences. Ces conditions sont divisées en deux catégories: les exigences de base et les exigences de performance. La première catégorie couvre les critères que les compagnies doivent respecter pour être éligible à la certification. Ils sont basés sur le noyau, ou la base d’une entreprise. La deuxième catégorie regroupe les exigences basées sur la performance de la compagnie et est divisée en neuf sous-catégories afin de créer un portrait complet de l’entreprise. Voici un résumé de chacune d’entre-elles accompagné d’exemples concrets d’actions que les compagnies peuvent prendre pour atteindre un score élevé et obtenir leur certification:
Objectif et gouvernance des intervenants
La compagnie doit opérer avec un objectif clair, promouvoir un système économique inclusif, équitable et durable qui bénéficie à tous les êtres humains et à la planète. Pour atteindre ce but, la B Corp doit tenir compte de ses intervenants et les faire participer à la prise de décisions en organisant des réunions d’engagement régulières afin de fixer des objectifs par rapport aux préoccupations sociales et/ou environnementales. Le progrès effectué en relation à ces objectifs doit être suivi de près et faire l’objet d’un rapport public annuel et la perception des employés quant à la stratégie de l’entreprise doit être mesurée au moins une fois tous les deux ans.
La culture du milieu de travail
La culture du milieu de travail d’une B Corp doit renforcer le sentiment de satisfaction, d’appartenance, de but commun, de sécurité psychologique, d’engagement et de bonheur de ses employés. Afin d’offrir ces sentiments, la compagnie doit établir un objectif commun et rechercher un dialogue continu avec ses travailleurs. Pour obtenir leurs commentaires, la B Corp doit mettre en place au minimum un canal de communication vertical et un horizontal puis fournir à tous les employés ou à leurs représentants élus un canal de communication direct avec les plus hauts dirigeants de l’organisation. La culture du milieu de travail doit également être mesurée qualitativement et quantitativement par les employés chaque année de façon anonyme et un plan doit être élaboré en réponse à cette rétroaction.
Salaires équitables
Les B Corporations offrent un salaire minimum qui est 20% plus élevé que la salaire minimum établit par le gouvernement afin d’assurer une qualité de vie décente à chaque travailleur. Par souci de transparence face à leurs employés, les dirigeants de compagnie les informent du processus de détermination de leur salaire, des avantages auxquels ils ont droit et divulguent l’échelle salariale et tout écart salarial entre les sexes. Si un écart salarial entre les sexes existe, la compagnie doit faire en sorte de le réduire.
Justice, Équité, Diversité et Inclusion
Afin de s’assurer que leur entreprise est inclusive, les dirigeants des B Corps doivent organiser au moins une discussion de une heure ou sondage par année afin d’obtenir les commentaires de leurs employés sur leurs actions visant à promouvoir la justice, l’équité, la diversité et l’inclusion. Des mesures telles que l’augmentation de la proportion de personnes appartenant à des groupes sous-représentés dans les équipes de direction, le respect de pratiques d’embauche inclusives et l’offre de types supplémentaires de congés payés au-delà du minimum légal doivent être prises afin de refléter et respecter la diversité de l’équipe.
Droits humains
En plus de respecter les droits humains de leurs employés, les B Corps doivent être conscients de l’origine de leurs matières premières et tenir compte des impacts négatifs potentiels sur les droits humains que l’utilisation de matières premières à haut risque peut occasionner.
Action climatique
Pour obtenir la certification B Corporation, les entreprises doivent instaurer des mesures approuvées par les scientifiques afin de lutter contre les changements climatiques. Par exemple, les compagnies doivent mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre et leurs résultats doivent être vérifiés par un tiers parti indépendant. Selon ces résultats, elles doivent ensuite mettre en place un plan d’action pour contribuer à l’atteinte de l’objectif mondial de zéro émission nette de GES d’ici 2050 et rendre public leur progrès relié à ce plan chaque année.
Gestion environnementale et circularité
Les B Corporations démontrent leur engagement à la gestion de leurs impacts environnementaux en surveillant les conséquences de leur activités et en mettant en oeuvre des initiatives durables. Ils surveillent leur production et élimination de déchets, leur consommation d’énergie et d’eau et évaluent leur proximité à des zones de biodiversité sensible. Leurs archives environnementales sont vérifiées par un tiers parti et un plan d’action est développé afin de continuellement améliorer la circularité dans leur processus de développement de produits, réduire l’usage de matériaux vierges non renouvelables et mettre en oeuvre toutes autres actions qui pourraient améliorer l’impact environnemental de la compagnie.
Affaires gouvernementales et action collective
Les B Corporations sont exigées de prendre part à au moins une mesure collective sociale ou environnementale à une échelle politique, industrielle et/ou de la communauté de l’entreprise et d’investir dans la recherche collaborative au-delà de leurs activités afin de développer des solutions sociales ou environnementales propres à leur secteur.
Thèmes complémentaires
Les compagnies qui entreprennent le processus de certification B Corp sont fortement encouragées à mesurer et à améliorer un ensemble plus large d’impacts de leurs activités en plus des sujets abordés par les normes B Corp.
Des compagnies telles que Frank & Oak, Ganni, Kotn, Tekla, Sézane et Goodee font partie des 9 257* entreprises certifiées B Corp. Ces compagnies partagent les valeurs du regroupement B Lab et s’efforce constamment pour améliorer leur façon de faire. Visiter leur site web ou la liste des B Corps pour en découvrir plus sur les actions que posent ces compagnies afin d’améliorer le bien-être des individus et de notre planète.
Source
L’information dans ce texte provient de recherches faites via le site web B Corp. Pour en apprendre davantage et obtenir les informations les plus récentes, visiter bcorporation.net
*9 257 entreprises étaient certifiées B Corp en date du 14 janvier 2025. Ce nombre peut varier au fil du temps.
L’ÉGLISE DE GRUNDTVIG
Tout commence par une idée.
L’église de Grundtvig est une église luthérienne parfois méconnue et malheureusement souvent peu abordée. Mais sa splendeur est, selon nous, un incontournable de Copenhague, la ville où le design règne. L’architecte Peder Vilhelm Jensen Klint a travaillé sur cette église pendant de nombreuses années jusqu’à ce que son fils, Kaare Klint, reprenne les travaux. Les travaux commencèrent le 8 septembre 1921, jour de l’anniversaire du pasteur Nikolai Frederik Severin Grundtvig pour qui l’église fut construite. Le fils de Kaare, Esben Klint, prit la relève de son père pour terminer le bâtiment en 1940.
Proportion et style architectural
La monumentalité de l’église de Grundtvig rappelle les grandes cathédrales européennes. De l’extérieur, l’église s’élève jusqu’à 49 mètres (161 pieds) du sol et s’étend sur 76 mètres (249 pieds) de long et 35 mètres (115 pieds) de large. À l’intérieur, les voûtes des nefs latérales mesurent 14 mètres (46 pieds) de haut et la nef centrale s’élève jusqu’à 22 mètres (72 pieds) du sol. L’église de Grundtvig est inspirée par l’architecture gothique. En l’élevant verticalement vers le ciel, le bâtiment se rapproche symboliquement du divin, métaphore importante dans l’architecture gothique. La verticalité du bâtiment est en partie possible grâce aux croisées d’ogives, libérant le sol pour faire place aux nefs latérales et centrale. Ce croisement d’arcs brisés permet d’alléger les murs et d’amplifier leur hauteur, donnant cet effet de grandeur à l’église. La verticalité du bâtiment est également amplifiée par les longues fenêtres verticales en périphérie des nefs latérales et au bout de la nef centrale. Le plan et la composition de la façade de l’église, tous deux symétriques, sont également inspirés de l’architecture gothique.
Matériaux
L’église a été construite avec près de 5 millions de briques jaunâtres faites à la main provenant de Seeland, île danoise où se situe la capitale, Copenhague. Elle est sans aucun doute considérée comme un chef-d’oeuvre de maçonnerie danoise par l’utilisation quasi exclusive de ce matériau et par l’incroyable, mais humble, beauté du résultat final. En effet, la faible présence d’ornementation à l’intérieur met de l’avant l’architecture grandiose de l’église et le savoir-faire des maçons danois. Elle rappelle également l’architecture et design minimaliste des pays scandinaves. Les portes et autres boiseries de l’église, notamment la boiserie composant les deux orgues, sont faites de chêne. La toiture est recouverte de tuiles rouges provenant également de sources locales.
Meubles et éclairage
Les 750 chaises placées dans la nef centrale sont des chaises Kirkestolen, créées par Kaare Klint. Ce type de chaises en bois d’hêtre avec assise en osier est devenu, après sa création, un meuble typique du Danemark. Par son design allégé, les chaises Kirkestolen sont idéales pour créer un effet de légèreté et laisser passer davantage de lumière naturelle, contrairement aux bancs d’église typiques. Cet aspect est notamment avantageux lors d’occasions spéciales où le nombre d’assises peut grimper jusqu’à 1 300. Kaare Klint a également conçu l’autel en briques et le candélabre en laiton reposant sur ce dernier, selon les croquis initiaux de son père. Les 20 chandeliers installés en 1960, illuminant les nefs latérales, ont été conçus par le fils de Kaare, Esben Klint. La maquette de navire suspendue à l’entrée de la nef latérale de droite est un ancien symbole de protection symbolisant la gestion de la mer agitée par le Christ. On retrouve ces bateaux votifs dans plusieurs autres églises situées dans des régions en bord de mer.
La simplicité des matériaux utilisés pour la construction de l’église de Grundtvig combinée à son exécution en précision rend cette église un chef-d’oeuvre grandiose de l’architecture danoise. Elle est une représentation parfaite de la beauté pouvant naître de la simplicité et du savoir-faire danois.
Sources
L’information dans ce texte provient du site web de l’église de Grundtvig, ainsi que des observations faites lors d’une visite de l’église.